«Au revoir là-haut», Pierre Lemaitre, 2013, Albin Michel

Nos poilus ont été traités comme de la chair à canon pendant la guerre, nos gueules cassées n’ont pas été en reste. Cruauté, mépris, amitié, vengeance, courage, couardise… une multitude de sentiments et d’émotions qui peuvent être appréciés ou détestés en fonction des personnages qui les expriment. L’ambiance me hante toujours, pourtant je l’ai fini il y a plus d’une semaine. Un roman dur à lire, tant sur la forme que sur le fond. Les personnages sont peu attachants et sans complaisance, pourtant la magie opère grâce au pouvoir d’évocation de Pierre Lemaitre. Un Pradel à la méchanceté peut-être un peu trop caricaturale : j’aime voir une faille chez les « très méchants ». Ce roman est à lire : il deviendra un incontournable de la littérature française ; un Goncourt bien mérité. Le film est à voir, surtout pour la beauté des masques qui ressemblent à s’y méprendre à l’image que l’on s’en était faite à la lecture du livre. Même si on regrette que l’homosexualité d’Édouard ait été ignorée…

Pierre Lemaitre a obtenu le Prix Goncourt pour ce roman.

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