«La décision», Karin Tuil, 2022, Gallimard

Alma est juge d’instruction anti-terroriste. Depuis 7 ans, elle prend des décisions lourdes de sens. Mais au sujet de Kacem, l’enjeu est considérable : a-t-il eu le cerveau lavé par Daesh lors de son bref séjour en Syrie, ou est-ce un jeune adulte paumé qui a fait la plus grosse bêtise de sa vie en rejoignant l’Etat Islamique et veut repartir à zéro?
Futur terroriste ou jeune père de famille qui souhaite construire sa vie?
Taqiya ou repentir? Haine ou profonds regrets?
Alma décortique, relit, reprend les avis, réécoute…

La décision se complique, perd de sa neutralité, quand on sait que l’avocat de Kacem est aussi l’amant d’Alma.
Le mariage d’Alma ne tient plus qu’à un fil et là aussi, Alma a une décision à prendre.

Ce roman est une plongée remarquable dans la justice anti-terroriste.
Karine Tuil allie avec brio romanesque et réalité douloureuse. L’immersion est totale.

Comme dans Les choses humaines, j’ai trouvé des personnages un brin caricaturaux, mais ça ne m’a pas empêché de dévorer le roman et de finir à bout de souffle.

Phénoménal !

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