«Je ne reverrai plus le monde. Textes de prison», Ahmet Altan, 2016, Actes Sud

Voici les dix-neuf textes qu’Ahmet Altan est parvenu à écrire en prison, déjouant la surveillance de ses geôliers, tant pour les rédiger que pour les faire sortir.
Dix-neuf textes pour exister, dix-neuf textes pour ne plus être enfermé.

On y lit le contexte bien sûr. L’absurdité des accusations, la médiocrité des juges (les bons sont en prison), des instantanés du quotidien dans cette cellule avec ses co-détenus, une fleur, un oiseau, un morceau de ciel, une sortie menottée…

Mais la force de ces textes, la force de cet homme résident dans la capacité de son cerveau à créer le monde, à fuir les murs, à se nourrir des grands auteurs, de leurs textes, de leurs personnages.

Sa force c’est aussi son imagination qui puise sa source dans les détails pour créer des histoires et des personnages.
Il en ira ainsi de cette «chaîne, manifestement inventée pour un public de banlieue, où des chanteuses dont personne n’avait jamais entendu parler se trémoussaient joyeusement en minijupe et décolleté» qu’il regarde en continue et qui deviendra le décor où Fazıl rencontre Madame Hayat dans son dernier roman.

Ces textes sont l’apogée de la résilience mais aussi de la liberté, car même en prison, on n’enferme pas un écrivain.

Ne passez pas à côté de ces textes !

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