Naja et ses trois filles rejoignent Saïd, le père, emporté par la grande vague des travailleurs algériens vers les usines françaises.
Dans leur cité, la tristesse s’installe: de neuf dans les années 50, tout devient gris et laid. Les enfants poussent dans l’insouciance, les pères boivent, les ados tournent mal, les filles sont mariées de force, les mères se soutiennent.
Mais la famille de Naja abrite un secret d’un autre temps: la séparation de ses jumeaux pour faire don d’un des deux fils au frère de Saïd, qui, avec Ève, ne parvient pas à avoir d’enfant.
Ce roman me laisse un goût de platitude et d’inachevé: la multitude de personnages est esquissée, les mille-et-un rebondissements sont survolés, la langue est facile, voire pauvre.
Il y a quelques belles pages sur les jumeaux et la mère, mais elles ne suffisent pas à rattraper l’ensemble qui, comme on dit par ici, a été vite lu et sera vite oublié.