«Sœur», Abel Quentin, RL2019, Les éditions de l’observatoire – Sélection Goncourt 2019

Jenny, 15 ans, introvertie, exclue, fan d’Harry Potter, s’ennuie dans sa bourgade de la Nièvre, est humiliée, lynchée sur Facebook, en décalage avec ses parents et commence à « avoir le seum ».

En postant son désarroi sur les réseaux sociaux, elle devient la proie parfaite des recruteurs pour l’État islamique, représenté par Dounia, la grande sœur idéale, qui enfin la comprend, la guide, s’intéresse à elle.

Elle se convertit à l’islam, devient Chafia, se voile, se radicalise et se prépare à se sacrifier pour « la cause ».

Pas une seule seconde je n’ai cru à cette histoire : Jenny a tout de la bécasse provinciale, obnubilée par Harry Potter et par un garçon à qui elle n’a pas pu rouler une pelle ; cependant le narrateur omniscient lui prête des réflexions sur la société dignes d’un personnage de Houellebecq.

Jenny débarque à Paris et s’y déplace, du haut de ses 16 ans, comme si elle avait baroudé toute sa vie.

L’État islamique confie à Jenny un Glock (comme ça, tiens, voilà…), de l’argent (elle s’achètera une paire d’Addidas à 250€), puis la lâche dans la nature… à elle de trouver sa cible.

Comment s’est-elle convertie ?… d’où viennent ses ordres ?… qui la forme ? 

Dans sa voiture blindée, le Président aperçoit Jenny (comme de par hasard) dans la rue et s’apitoie sur son sort de sûrement « pauvre demandeuse d’asile » tout en repensant à Dounia dont il a demandé l’exécution…

Beaucoup de longueurs, de passages inutiles, des réflexions plus que déplacées (« les nounous obèses »), des incohérences (il fait un froid sibérien annoncé par Evelyne Dhéliat – cliché – mais les gens regardent passer le cortège du Président à la terrasse des cafés), et une fin… ma foi… qui m’a fait éclater de rire. Mince j’étais censée frémir… Raté ! 

Mais bien sûr, vous le lirez et vous ferez votre propre opinion…

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