“Sidérations”, Richard Powers

Theo est astrobiologiste. Il sait plus que n’importe qui à quel point l’humanité n’est qu’un grain de fraise sur le banquet immense de l’univers. Mais dans son futur proche, la destruction de la Terre va bon train, et le conservatisme ambiant ne contribue qu’à l’aggraver.

Cette destruction systématique de l’environnement et de toutes espèces vivantes amplifie l’état d’angoisse et de colère dans lequel vit Robin, le fils de Theo.
Son fonctionnement cérébral, sur lequel Theo refuse de coller une étiquette, fait de cet enfant de 9 ans un être hyper compreneur de la catastrophe qui se joue, mais aussi l’exclue totalement de ses semblables.

Menacé d’une enquête sociale parce qu’il refuse de mettre son fils sous psychotropes, Theo accepte de lui faire suivre un programme de neuro empathie mené par un collègue chercheur.

Tout est beau dans ce roman: l’écriture, la relation entre le père et le fils, les dialogues, l’amour, la douleur, les voyages spatiaux imaginaires, les retraites dans les montagnes.

Mais tout y est aussi navrant, désespérant, sidérant. Comment l’humain a-t-il pu atteindre un tel niveau d’indifférence et d’habituation?

Richard Powers, à travers les voix de Theo et Robin, fait sa part, interpelle. J’ai ri, j’ai pleuré.
Lisez-le!

“Sidérations”, Richard Powers, 2021, Actes Sud

Traduction: Serge Chauvin

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