Maurice est un trentenaire en pleine « adultlescence »: entretenu par son père, en dilettante, volage, scribouillard à ses heures perdues, il ne fait pas grand-chose de sa vie. Jusqu’au jour où son père, qu’il appelle Le Père, lui demande d’écrire un roman contre rémunération. Ce père qui ne lui a jamais rien demandé, qui jetait ses poèmes d’enfant à la poubelle, qui l’appelle Le Fils ou Momo, le menace de lui couper les vivres s’il refuse cet affreux chantage.
Qu’à cela ne tienne. Maurice détient contre son père une arme redoutable: le secret de Rosa, la mère du Père. Il va la lui raconter, lui révéler l’Italie fasciste où tous se complaisaient, le nazisme, la trahison qui a noirci leur famille et les a fait fuir à Bruxelles. Car Maurice est le seul à connaitre ce lourd secret.
Mais ce futur roman pourrait bien bousculer tous les non-dits et toutes les rancœurs qui gangrènent Le Père et Le Fils.
Je n’ai pas le coup de cœur facile, mais là il est énorme. Tout est à sa place: l’écriture, les mots, le romanesque, l’histoire, l’Histoire, les voix, l’amour, l’amitié, la nostalgie. Tout sonne juste et beau.