Non, le 8 mars n’est pas « La journée de la femme »! Non, le 8 mars on n’offre pas des fleurs aux femmes!
Le 8 mars, c’est « La journée internationale DES DROITS des femmes ». C’est une journée où un peu plus que les autres jours on met la focale sur les inégalités femmes/hommes.

Pour comprendre ces inégalités, il faut en connaitre l’histoire. Ce livre de quelque 200 pages, rédigé par une enseignante-chercheuse de l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée, est un très bon début pour qui veut connaitre les bases de ce combat pour l’égalité des sexes.
On y apprend que les femmes, en plus de se battre pour avoir les mêmes droits que les hommes, ont dû surtout se battre contre des hommes qui constamment voulaient supprimer leurs droits. Cette nuance est primordiale, puisqu’elle implique un double combat.
On y apprend aussi que ce combat ne date pas de la première vague féministe (nous sommes dans la troisième) mais a commencé à la Révolution. Il a fallu grignoter sur tout: les salaires, l’indépendance financière, l’instruction, le vote, l’élection… tout!

Sous ses airs comiques, cet ouvrage est des plus sérieux, mais reste très accessible et propose une bibliographie explicative pour en savoir plus sur chaque époque.
Le découpage est fait par grands thèmes au lieu d’être chronologique, ce qui évidemment est bien plus pertinent.
Le majeur problème de ces inégalités est que les femmes n’ont pas d’Histoire. Certes, les filles ont accès à l’instruction, mais n’apprennent rien sur elles-mêmes.
L’invisibilité des femmes dans les manuels d’histoire saute aux yeux, comme l’absence des résistantes féminines pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors qu’elles étaient très impliquées dans les réseaux.
La partie « Sexes, races, luttes et colonies » est vraiment intéressante et rarement abordée.

Je le conseille à toutes celles et tous ceux qui veulent mettre à niveau leurs connaissances et faire avancer un peu ce monde encore si inégalitaire.