“Nellie Bly, Dans l’antre de la folie”, Virginie Ollagnier et Carole Maurel

L’asile psychiatrique de Blackwell à New-York a la réputation de maltraiter ses patientes. Impossible de vérifier: situé sur une île, l’accès y est très difficile, les familles, quand elles existent, ne sont pas les bienvenues et les contrôles sont rares et planifiés, donc facilement contournables.

Il faudra le courage d’une journaliste, Nellie Bly, qui, se faisant passer pour folle, intègre Blackwell en 1887. Elle y découvre l’horreur.

Les internements sont non fondés, parfois à la demande des familles pour avoir des bouches de moins à nourrir; les sévices sont tels que toutes les femmes perdent la raison: faim, froid, manque de sommeil, prostitution forcée, vente des nouveaux nés issus des viols…

J’ai découvert Nellie Bly grâce aux “Culottées” de Pénélope Bagieu. Cette pionnière du journalisme d’investigation a dû jouer de malice pour obtenir le droit d’enquêter. J’admire les femmes douées d’une telle volonté à des époques où tout les empêche d’aller au bout de leurs ambitions.
Je continue aussi mon exploration de l’histoire invisible des femmes.

Je trouve très élégant le graphisme de Carole Morel, et particulièrement judicieux les flashbacks sur le parcours de Nellie Bly.

Je vous conseille cette BD qui retranscrit bien toute la fraîcheur et le dynamisme de cette journaliste hors du commun.

Il existe aussi plusieurs romans sur ce personnage d’exception qui a fait le tour du monde et a rencontré Jules Verne.

Qu'en dites vous ?

En savoir plus sur Les Carpenters racontent

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture