Murathan Mungan pour le Printemps de la littérature turque

Né à Istanbul en 1955, Murathan Mungan grandit à Mardin, ville emblématique du sud-est de la Turquie, région à majorité kurde.

Son père est Arabe, sa mère originaire des Balkans.
Il grandit dans une famille faites de tantes, oncles, grands-parents, cousines, cousins…
La famille est riche et Mungan reçoit une bonne éducation.

Pourtant, les douleurs de l’enfance sont vives. Il est entouré d’adultes à très fort tempérament, son père avocat s’engage en politique, s’absente beaucoup, mène parfois une double vie.
Il se sent très seul malgré le monde qui l’entoure et se noie dans les livres, les journaux et le cinéma.

Il étudie le théâtre à l’université d’Ankara.
Il joue au début, mais passe très vite à l’écriture pour ne plus jamais s’arrêter.
C’est un recueil de poésies qui le lance sur la scène littéraire puis des pièces de théâtre, des nouvelles, des scénarios, des romans… son œuvre et foisonnante.

Un grande partie de ses textes se situe dans le sud-est de la Turquie, décentrant un peu Istanbul du paysage littéraire et culturel.

Actes Sud publie trois de ses ouvrages de 2003 à 2011 en commençant pas le merveilleux «Quarante chambres aux trois miroirs»( je vous en ai parlé hier).

Kontr a pris la relève depuis 2018, publiant deux pièces de théâtre, un recueil de nouvelles, un recueil autobiographique (dont je vous parle demain) et un roman.

À l’occasion de son roman «Le dernier Istanbul» écrit en 1980 et publié chez Kontr en 2021, Murathan Mungan fait son coming out gay. Il ouvre ainsi la voie à d’autres et lutte contre l’hypocrisie ambiante.
Mais Mungan refuse l’étiquetage et veut rester l’auteur de tous les lecteurs.trices.

Murathan Mungan est également très engagé auprès des minorités: arméniennes, kurdes, grecques, LGBT.
Il voit Selahattin Demirtaş comme le seul homme politique à la hauteur dans la Turquie actuelle et milite pour sa libération.

Murathan Mungan, un des auteurs les plus célèbres de Turquie dont on ne parle pas assez en France.
C’est pour moi une des plus belles découvertes de ce Printemps de la littérature turque.

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