Chochana, juive, Nigérienne, n’a aucun espoir de vie dans un pays touché de plein fouet par le réchauffement climatique.
Semhar, chrétienne, Érythréenne, est bien partie pour passer plusieurs années dans le service militaire obligatoire de cette dictature politique.
Dima, musulmane, Syrienne, doit protéger sa famille dans cette ville d’Alep bombardée jour et nuit.
Ces trois femmes courageuses vont choisir l’exil, dans les conditions les plus atroces et les plus monstrueuses que l’homme peut faire subir aux femmes. Seule Dima, fortunée, parviendra jusqu’à Tripoli dans des conditions tolérables.
Mais le voyage en Méditerranée, tombeaux liquide de tant d’humains, où certains parlent d’y construire un mur pour stopper le flux, sera le même pour ces trois femmes : un cauchemar, une tuerie.
Louis-Philippe Dalembert raconte la tragédie d’un massacre bien réel, en imaginant les zones d’ombre de ce naufrage en mer en 2014. Le style est parfois bancal, avec une alternance de langage soutenu et de langage familier, des longueurs et des répétions dans la pensée des personnages. Des manques de détails quant aux démarches que Dima fait en Syrie pour demander l’asile politique en Europe…
Vote : abstention. Mais tout de même, ce roman m’a plu, captivé et je recommande sa lecture, tant il est instructif sur le parcours de ces exilés, le pourquoi de leur fuite, la monstruosité des passeurs et l’importance de l’ouverture de nos frontières.