«Mad», Chloé Esposito, 2018, Fleuve éditions, Pocket

Alvina est mauvaise, vénale, jalouse, vulgaire, déjantée, drôle, paumée, immorale… Beth, sa jumelle parfaite, a tout : l’amour de leur mère, le mari parfait, le bébé parfait, la Lamborghini parfaite, la villa sicilienne à Taormina parfaite… De quoi donner des envies de meurtre à la « mad » jumelle, qui elle, est la parfaite « looseuse ».

La caricature de ce personnage abject est tellement poussée qu’elle en devient drôle. On meurt d’envie de savoir jusqu’où ira cette cinglée, obsédée par le cul et l’argent, mais surtout, par Channing Tatum 😂, pour avoir un semblant de vie de rêve. Elle devient aussi cruellement attachante quand on comprend, par quelques flashbacks d’enfance, comment Alvina ne pouvait que mal tourner, alors que Beth jouissait dans le trio mère/filles d’un statut si privilégié. Mais tout ceci, sans larmoiement, sans apitoiement.

On est certes loin du politiquement correct, les scènes de sexe sont crues, l’anti-héroïne est poussée à l’extrême, les histoires de meurtres et de mafia sont burlesques et l’écriture de Chloé Esposito n’est pas de la grande littérature… Mais sur les plages de Sicile, à deux pas de Taormina, j’avoue ne pas avoir lâché ce roman, en y mettant une bonne dose de second degré, pour connaitre la fin. Sauf que de fin, il n’y en a pas… suite dans un 2tome « Bad »…

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