En juillet, à Belfast, les unionistes fêtent l’union Irlande-Angleterre par de grands feux de joie.
Dès juin, catholiques et républicains manifestent leur opposition à l’union par des actions plus ou moins violentes rappelant la guerre civile, les Troubles, qui a opposé les Irlandais pendant tant d’années.
En cet été 2014, les manifestations sont plus violentes que d’habitude. Belfast-Est brule, attisé par un homme masqué, le Lanceur de feu.

Sammy Andrew, cinquantenaire au passé hyper violent à l’époque des Troubles, est certain d’avoir reconnu son fils dans cet homme mystérieux.
Jonathan Murray ne suit pas l’actualité, trop préoccupé par son histoire personnelle.
Enfant mal-aimé de parents égoïstes, médecin généraliste asocial et dépressif, il vit en autarcie.
Un soir, il a une aventure avec une de ses patientes qu’il juge tout d’abord folle, mais qui l’envoûte avec ses paroles.
Elle s’installe chez lui, plongée dans sa baignoire pour couver leur enfant.
Jonathan est persuadé que cette femme est une sirène, qu’elle le manipule par sa voix et que la fille à qui elle donne naissance sera un être dangereux qu’il faudra faire taire.

Nous voilà avec deux pères, dans un Belfast déchaîné, qui doivent stopper leur enfant.

Mythologie? magie? folie? onirisme? philosophie?
Jan Carson semble ne pas avoir réussi à choisir et je referme ce livre en me disant que je n’ai pas tout compris.
Le style est littéraire mais bavard et redondant.
L’histoire est une accumulation de bizarreries un peu délirantes qui ne m’ont pas convaincue : des enfants avec des ailes, d’autres avec des mains de Noël, une méchante sirène qui abandonne sa fille… Mouais…
J’ai trouvé ces deux personnages désagréables et je n’ai ressenti aucune empathie pour eux.
Je ne sais toujours pas où l’autrice voulait en venir. C’est dur d’être un papa?

Je suis passée à côté de cette histoire, trop artificielle à mon gout dans la recherche du réalisme magique. N’étant pas adepte de ce genre littéraire, je pense qu’il peut vraiment plaire à d’autres lectrices.

Lu dans le cadre du Prix Bookstagram.
Trad D. Goy-Blanquet