«Le chagrin des vivants», Anna Hope, 2016, Gallimard

À Londres, pendant quatre jours de septembre de l’année 1920, nous allons suivre l’histoire de trois femmes touchées de près ou de loin par les ravages de la Grande guerre.

Ces trois femmes, très différentes, nous montrent l’après-guerre immédiat dans lequel il faut se reconstruire, avec tous ces fantômes, ces estropiés et ces hommes ravagés psychologiquement.

Evelyne, qui n’est plus vraiment là parce que l’homme qu’elle aimait ne reviendra pas.

eAda, qui voit son fils unique partout alors qu’il est mort au front. Mais pourquoi personne ne lui dit comment il est mort ?

Hettie, si jeune, qui voudrait vivre, aimer, s’amuser mais dont le quotidien sinistre la rattrape.

Et puis il y a cette misère ambiante du début du XXesiècle, où les petits sont si petits, tellement petits qu’une mère, pour se recueillir sur la tombe de son fils mort au combat, devra économiser quatre ans pour « s’offrir » le voyage.

J’aime les romans historiques, surtout s’ils nous font découvrir sous un autre angle un pan de l’histoire très connue. Celui-ci est bien documenté et le style de l’écrivaine est bon, même si j’ai quelques doutes quant à la traduction française.

Je pensais m’ennuyer sur la 1èremoitié du livre, cette moitié pendant laquelle les auteurs campent le paysage ; mais je me suis surprise à avoir hâte d’y retourner quand je le lâchais, de retrouver ces personnages… j’étais ferrée !

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