“L’autre moitié du soleil”, Chimamanda Ngozi Adichie, 2008, Gallimard

Début des années 60, le jeune Nigéria indépendant se construit et une classe moyenne nait pendant cette période post coloniale.

Des intellectuels construisent la pensée émancipatrice. C’est à ce groupe que s’apparente Olanna, professeure et amoureuse d’un enseignant chercheur, partisan d’une Afrique noire forte et insoumise.
Ils ont un boy de 13 ans, Ugwu, fraîchement débarqué de la brousse et l’envoient à l’école.

Sa sœur, Kainene, est plutôt dans les affaires et n’hésite à faire du pognon avec tout ce qui est banquable, y compris les anciennes puissances coloniales. Son amoureux est par ailleurs un journaliste britannique.

Les deux sœurs, très indépendantes et fortes, construisent leur vie dans ce Nigéria très mouvementé et sous tension, où les multiples ethnies commencent à s’opposer, voire se haïr.
Jusqu’au jour où les Haoussas et les Yaroubas musulmans massacrent des milliers de chrétiens Igbos. Ceux-ci avaient largement été favorisés par les colonialistes et détenaient la plupart des richesses du pays.

Olanna et Kainene sont Igbos. Elles choisissent de rester, de ne pas fuir avec leurs riches parents en Grande-Bretagne et de participer à la construction du Biafra qui fait sécession.

Une terrible guerre commence, doublé d’un blocus du Biafra qui laissera mourir de faim plus de deux millions de civils Igbos.

Je finis ce roman complètement sonnée, abasourdie par cet épisode sanglant de l’Histoire du XXe. Un de plus.

L’écriture de Chimamanda Ngozi Adichie est absolument envoûtante et je viens de passer une semaine en totale immersion au Nigéria.
Ses personnages sont incarnés, les femmes ont leur mot à dire.

Si vous n’avez encore jamais lu cette autrice, je vous conseille de commencer par celui-ci et de lire ensuite le fabuleux Americanah.

J’ai adoré les deux 🖤🤍 et j’ai hâte de lire L’hibiscus pourpre.

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