“L’art de perdre”, Alice Zeniter

Nous ne savons pas assez de choses sur la guerre d’Algérie et ses retombées tant les secrets et les hontes sont lourds. Mais quand ces secrets et ces hontes touchent une famille entière sur trois générations, on prend certainement plus la mesure de l’inavouable et du malheur qu’ils engendrent.

Ali, le grand-père ne pense qu’à ne pas voir mourir les siens sur sa montagne kabyle et fait les mauvais choix sans pour autant être acteur de quoi que ce soit.

Hamid, le père, sait qu’il doit avoir honte, mais de quoi? D’être arrivé en France en 62, cette date qui veut tout dire dans l’exil de l’Algérien vers la France.

Naïma, la fille, qui n’a de double culture que le prénom, sera l’atome qui pulvérisera le mur dressé le long de la Méditerranée contre sa famille “harki”, pour y construire un pont. Le pont de tous les possibles.

Que d’horreurs et de gâchis dans ce conflit. Tant de gens et de choses à perdre, avec art, s’il vous plaît.

Ce roman est aussi beau que passionnant. Je suis complètement séduite par la plume d’Alice Zeniter, son style intelligent et riche, son humour, ses personnages.

Quel talent, bon sang, quel talent!! Vous aviez raison!
Sortez-le de vos étagères si vous ne l’avez pas encore lu.

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