« La Terre qui penche », Carole Martinez, 2015, Gallimard

Blanche, du haut de ses 12 ans n’est qu’un chardon insaisissable, révoltée, méprisée dans cette société médiévale du XVIe siècle où la femme est quantité négligeable.

Son père la conduit, accompagné de trois brutes dont l’ogre Bouc, vers le château de cette Terre qui penche où l’attend son promis.

Blanche raconte son histoire, mais elle n’est pas seule. Ses dires sont étoffés par son propre fantôme, « La vieille âme », qui deux-cents ans plus tard se souvient encore de ce douloureux vécu et parle à l’enfant qu’elle était alors.

En quelques mois, Blanche va sortir de l’enfance, découvrir ce que cachent les adultes et connaitre l’amour. Elle devra faire face à la cruauté de ce monde, où les esprits comme les hommes peuvent se révéler d’une cruauté sans nom, mais où d’autres peuvent aussi lui montrer le chemin.

Deux siècles après Esclarmonde, Carole Martinez fait naitre une nouvelle héroïne, incroyablement déterminée et attachante, au Domaine des murmures. Elle recrée avec talent l’atmosphère médiévale brumeuse et angoissante des contes et légendes.

Quel plaisir de lire ce vocabulaire d’un autre temps, manipuler avec tant de talent par la plume de l’autrice, et de déambuler aux côtés de Blanche dans ce Moyen-Âge onirique.

Me voilà prête pour le quatrième roman (« Les roses fauves ») de Carole Martinez prévu pour bientôt. J’ai lu ses trois romans à l’imaginaire débordant, je les ai tous aimés et j’ai hâte de me plonger dans le nouvel univers qu’elle nous aura concocté.

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