La petite menteuse – Pascale Robert-Diard – sélection Goncourt 2022

Lisa avoue à sa nouvelle avocate qu’elle a menti lors de son 1er procès qui a envoyé un type 10 ans en prison pour viol.
Elle était mal et tout le monde lui a mis la violence idéale et le coupable parfait entre les mains pour justifier son malêtre.
Pour le procès en appel, elle veut s’excuser et dire la vérité. Elle change d’avocat et choisit une femme.

Je ne sais pas si ce roman traite de l’erreur judiciaire… Dans ce cas pourquoi la victime de l’erreur n’a pas la parole?

Je ne sais pas si ce roman se veut une caricature de la parole des femmes… Une femme peut être une menteuse. Oui. Comme dans 6 à 10 % des procès. Quelques soient le crime et le délit.

Je ne sais pas si ce roman se veut un procès du mouvement #metoo ou du « jeunisme »…
La nana qui a ses règles et se met en arrêt. La juge de première instance qui défend un peu trop les femmes. La prof qui sait elle ce que vivent les jeunes filles et les écoute. La jeune fille qui se permet de dire qu’à l’heure où on entend enfin les femmes, cette menteuse ferait mieux de se taire…
Les féministes en prennent pour leur grade dans le genre cruches ou partiales.

Je ne sais pas si dans la vraie vie il existe autant de personnages caricaturaux…
Le pauvre gars alcolo, limité, placé, parfait coupable.
La pauvre prof trop sympa, trop proche de ses élèves, qui fait des gâteaux pour tout le monde et croit tout ce qu’on lui dit…
Le pauvre prof qui se prend pour un gendarme et va rentrer dans les ordres.
L’ado paumée, qui comme toutes les ados détestent leur famille, leur collège, leur vie et accepte le rôle de « salope » tellement valorisant.
L’avocat, le père, le proviseur, la mère, la grande sœur, les collégiens, le fils à papa… N’en jetez plus!

Je ne sais pas si ce roman a été écrit en quelques semaines mais heureusement il se lit en quelques heures.

Ce que je sais c’est qu’il est à mes yeux le roman le plus faiblard que j’ai pu lire depuis ces 10 dernières années. Si au moins il y avait du style, de l’intrigue, un personnage principal travaillé… Mais non. Le marasme littéraire du début à la fin.

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