« La jeune fille à la perle », Tracy Chevalier, 1999, Quai Voltaire-La table ronde/Folio

Griet est engagée comme servante dans la famille du peintre flamand Vermeer. Le travail est harassant, répétitif, humiliant, mais les quelques heures qu’elle passe auprès du peintre, à nettoyer son atelier puis à préparer ses couleurs, à émettre aussi quelques avis artistiques, vont faire de sa misérable vie une expérience inoubliable.

Car Griet, dans son ignorance liée à sa condition, est douée d’une sensibilité et d’une intelligence peu commune, ce qui ne laissera pas le peintre indifférent.

Mais « comment une servante peut-elle provoquer autant de problème » dans une famille lui dira plusieurs fois la belle-mère du peintre.

Griet est au cœur d’un vent de jalousie, de rumeur, de convoitise, de haine et son apprentissage des relations humaines sera violent.

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Tracy Chevalier, à partir de ce fascinant tableau peint il y a plus de 350 ans, tente d’imaginer comment cette jeune fille, visiblement une servante, en est arrivée à être peinte par le grand Vermeer, avec cette luxueuse perle.

Cette fiction, aussi invraisemblable que délicieuse, permet de passer quelques heures dans la hollande du XVIIe siècle, de côtoyer la dureté de cette époque pour les petites gens, mais aussi pour les familles aisées criblées de dettes suite aux guerres.

Vraiment une lecture que je recommande et une évasion plus que nécessaire tant les descriptions, les odeurs, les sons, les couleurs sont merveilleusement retranscrits.

C’est lent et contemplatif mais Tracy Chevalier, sans tomber dans le roman à l’eau de rose, en fait un incroyable page turner, jusqu’à la dernière phrase.

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