«Hamnet», Maggie O’Farrell

1596, Hamnet découvre sa sœur jumelle de 11 ans agonisante sur sa paillasse en plein milieu de l’après-midi.

Il cherche de l’aide, mais ni sa mère, ni sa grand-mère, ni sa grande sœur ne sont là.
Seul son affreux grand-père daigne l’écouter mais le rabroue et le frappe.

Son père est loin, très loin. Son père, c’est William Shakespeare. Il est à quatre jours de cheval, à Londres.

Londres n’était au départ qu’une fuite du père violent et deviendra la ville de ses créations théâtrales, laissant femme et enfants à Stratford.
Il n’était pas là à la naissance des jumeaux, sera-t-il là pour les dernières heures de vie de l’un d’eux?
Sera-t-il aux côtés d’Agnes, qui fera tout pour sauver sa fille?

Agnes est une femme marginale: élevée par une belle-mère violente, elle s’est tournée vers la nature pour traverser l’enfance. Elle a le don de lire dans les gens, de guérir, de prédire l’avenir. Mais le jour où sa fille tombe malade, elle en oublie de regarder son fils.

Les personnages construits par Maggie O’Farrell sont absolument fabuleux, aussi poétiques que romanesques.

La plume de l’autrice est toujours aussi évocatrice tout en étant musicale et rythmée.

L’histoire est une hypothèse de la genèse de la célèbre pièce «Hamlet», et peut-être même de «Roméo et Juliette», puisque les deux familles, celle d’Agnes et celle de William, se détestent.

J’ai adhéré à cette version, mais j’ai du mal à croire que Agnes, avec son tempérament, ne soit jamais allée voir son mari à Londres.
J’ai aussi trouvé que le récit s’étirait en longueur par moment, et finissait par piétiner.
D’autre passages sont fabuleux, comme le voyage de la puce ou les plongées dans la vie au XVIe siècle.

C’est malgré tout une lecture que je conseille. Maggie O’Farrell est une autrice de grand talent.

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