Uksuralik, jeune fille Inuit, se retrouve isolée dans l’univers hostile qu’est le pôle Nord: la banquise s’est fracturée et ses parents, son frère, sa sœur, les chiens, le traineau… tout est parti à la dérive.
Chasseuse déjà aguerrie et débrouillarde, elle erre dans cet environnement extrême, parvient à survivre, accompagnée de ses croyances et de cinq chiens.
Elle rencontre un groupe avec qui elle se lie et construit une seconde vie. Par la suite, elle retrouve un oncle et commencera une troisième vie avec ce nouveau groupe et l’enfant qu’elle porte. Elle apprendra les rites et les croyances de son peuple. D’autres vies s’écriront au fil de ses rencontres, des naissances et des décès.
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Tout au long du roman, le lecteur est en immersion dans le froid, parfois la faim, les rites et croyances ancestrales du peuple Inuit, les techniques de chasse, la nourriture, les outils, la répartition des rôles dans un groupe…
L’auteure est bien documentée et à travers une écriture agréable, elle nous livre un récit documentaire très (trop) riche. Les personnages finissent par passer au second plan: il y a peu de place à l’émotion, on effleure une vague contestation d’Uksuralik et de son mari contre les tabous archaïques de leur peuple, un viol, des pratiques sexuelles où les couples se mélangent, on comprend brièvement qu’Uksuralik devient chamane et la part mystique est très lourde et assez redondante.
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Ce n’est donc pas un mauvais moment de lecture mais ce roman ressemble aux récits que l’on trouve dans l’excellente collection Archimède de l’École des Loisirs, dans laquelle, un récit simple est créé pour construire les connaissances des enfants sur un thème.
Dans un roman pour adulte, on attend un récit plus étoffé, des personnages moins creux et un plus d’émotion… un peu moins glacé quoi!
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