“Dans l’État Sauvage”, Diane Cook

Dans un futur proche, un groupe d’humains a été autorisé à quitter la Ville pour intégrer la Nature Sauvage, un état sous haute surveillance.
Leur impact écologique doit être nul si le groupe ne veut pas subir les sévères amendes des gardes forestiers.

Bea fait partie de ce groupe. Elle a accepté de quitter la Ville à contre cœur, mais n’a pas eu le choix: sa fille de 4 ans, comme quasiment tous les enfants, mourait à petit feu d’intoxication respiratoire. Les médecins n’existent quasiment plus, les denrées sont rares, l’air est irrespirable…

Dans l’État Sauvage, il faut réapprendre à vivre comme les chasseurs-cueilleurs, subir des tempêtes aussi soudaines que fulgurantes, côtoyer les bêtes sauvages, trouver de l’eau, se protéger du froid ou de la canicule.

Bea et sa fille Agnes, depuis 4 ans, avec le groupe, ont appris, et une nouvelle histoire s’écrit dans cette nature immense, démentielle et magnifique.

Mais il faut chaque jour au groupe lutter contre l’envie de se sédentariser, de garder des petits objets de confort, d’élaborer une organisation sociale dominant/dominé…
Les travers humains reviennent vite écraser la part animale de chacun.

Je suis complètement en admiration devant ce roman qui m’a tenue en haleine pendant des heures sans pouvoir le lâcher.

Diane Cook, avec un style de qualité, construit un monde très plausible quant à ce que deviendra notre planète dans 3 ou 4 générations.
Elle a imaginé comment les humains se seront adaptés, comment ils auront accepté de réduire drastiquement leur liberté pour finalement continuer de vivre un semblant de vie humaine en ville.

Recréer la vie de ce groupe dans ce nouvel état protégé et ensauvagé a dû demander un énorme travail de recherche pour la rendre si réaliste. La lecture n’en est que plus passionnante.

C’est beaucoup trop dense et ingénieux pour que je vous en dise plus, mais c’est brillant.
Vraiment à lire!

(Traduction de l’américain par Marie Chabin).

“Dans l’État Sauvage”, Diane Cook, 2021, Gaïa

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