Une très bonne BD pour interroger notre rapport à la viande et aux bêtes. Celles que l’on aime, nos chiens, nos chats, celles que l’on dévore, massacre, asservit.
Pas si simple de devenir végétarien.ne dans un pays où la tradition culinaire ne tourne qu’autour de la viande, où couper une tranche de saucisson est synonyme de convivialité.
Pas facile de devenir végétarien.ne quand on est taxé.e de nazi, de terroriste, de rabat-joie, de bobo.
Pour la petite histoire, on me reproche d’avoir dit devant mes élèves que je suis végétarienne. Il y a eu des plaintes parce que certain.es ont ensuite refusé de manger de la viande.
Ben oui… les enfants ça pose des questions 😆
Les hommes traitent les bêtes de la même manière qu’ils traitent les femmes et les minorités. Cédric Taling fait un petit retour en arrière très intéressant sur la naissance de l’abattage à la chaîne, et sur la transformation de nos habitudes alimentaires, dictée par les prix et la vente en grande surface.
Demain, je poserai cette BD à côté de la machine à café. Demain, je continuerai de dire “Non merci, je ne mange pas de viande.” Je n’en ai pas honte. Je n’ai pas à m’en excuser.
Merci @ruedelechiquier de permette à des auteurs et autrices engagé.es de nous donner une voix.
À mettre entre toutes les mains de celles et ceux qui se questionnent, qui se trouvent à cours d’arguments ou qui s’excusent encore de leurs convictions.
💚🐷
“Comme une bête”, Cédric Taling, 2020, Rue de l’Echiquier
3 comments On “Comme une bête”, Cédric Taling
pas facile (d’être végétarien) mais si gratifiant, et d’abord (je suis égoïste) en redécouvrant des saveurs qu’on étouffait dans le gras ! sans compter le plaisir du jeu en cuisine en inventant de nouvelles alliances de produits, et enfin de faire à manger sans rien tuer.
Je peux comprendre cette difficulté. Je ne l’ai pas connue pour la viande. J’en mangeais peu et plus culturellement que par goût. J’adore les légumes et leur immense variété.
Plus de mal avec le fromage…
Samedi, je suis rentrée dans un resto avec mon fils. Quand j’ai demandé s’ils servaient des plats végétariens, le patron m’a répondu « Vous n’avez pas vu le panneau : interdit aux chiens et aux végétariens ? » La dizaine de clients attablés a ri.
Ça c’est dur!
je comprends ; j’ai rayé les sorties au restaurant de mes loisirs, à force de perdre courage en expliquant que les fruits de mer ne sont pas des fruits et que d’accord, le poisson n’est pas du veau mais non merci quand même 🙁